Travail temporaire : quand cela répond à un choix de vie

Sylvie, adjointe exécutive, a eu l’opportunité d’accepter un travail temporaire, après avoir travaillé douze ans dans des postes permanents. Ainsi, depuis 5 ans, elle enchaîne les contrats temporaires, apprécie les avantages qu’ils procurent, même si elle commence à en ressentir les limites depuis quelques mois. 

Quels sont les avantages à vos yeux du travail temporaire ? 

Pendant 3-4 ans, j’ai vraiment apprécié ce mode de travail : la prise de risque, l’adaptation au changement, la mise en situation, l’apprentissage de nouveaux logiciels… sans compter la liberté que ce type de contrat offre.

Comment trouvez-vous vos contrats temporaires ?

Les agences de placement sont la meilleure solution pour trouver des emplois temporaires, car elles travaillent, bien souvent, dans l’urgence (maladie, accident d’un employé) et offrent des postes de 2-3 semaines à 4-5 mois. Quant aux entreprises, elles n’affichent pas sur leur site Internet ce type de poste, mais plutôt des contrats à terme de 10-12 mois minimum pour remplacer une salariée en congés maternité par exemple. Concrètement, je passe avec l’agence de recrutement 2 à 3 heures de tests afin de valider mes différentes compétences, notamment celles liées à la bureautique. Une fois retenue, je suis convoquée pour une courte entrevue dans l’entreprise avec la personne avec laquelle je vais travailler. Même si vous êtes dans les fichiers de l’agence, il ne faut pas hésiter à les recontacter quelques jours avant la fin du contrat pour leur préciser que vous serez prochainement sur le marché du travail, sinon… certains vous oublient. 

Comment se passent les relations avec les collègues ? 

Pour le gestionnaire, dès que vous arrivez dans son service, vous devez être opérationnelle. Que vous vous appeliez Jeanine ou Sylvie, cela ne fait aucune différence à ses yeux. À l’inverse, il est important de tisser des liens avec l’ensemble des assistantes qui peuvent être d’une grande aide, surtout durant les premiers jours. En effet, la formation ne durant qu’un à trois jours, il faudra donc compter sur ses collègues pour comprendre le fonctionnement, l’organisation, l’éthique… Il faut oser aller à leur rencontre et leur demander des précisions sur tel ou tel point. Une assistante trop jeune ou timorée aura du mal à s’intégrer, mais surtout à être efficace rapidement. On ne peut pas lui donner 15 jours pour s’acclimater, alors que le contrat ne dure que 4 semaines…

Quel serait votre bilan après 5 ans ? 

Très positif pour les 3 premières années. Maintenant, deux points m’incitent à retrouver un poste permanent. D’une part, l’instabilité financière est un poids qui devient de moins en moins facile à gérer (En combien de temps vais-je trouver un nouveau contrat? Ne suis-je pas trop chère pour l’entreprise, compte tenu des frais de l’agence de placement?). D’autre part, je souhaite pouvoir m’investir sur le long terme dans une équipe. Je ressens de plus en plus le sentiment de frustration quand le contrat arrive à son terme : je m’investis, je construis et, d’un seul coup, je dois tout abandonner.

Quels conseils avez-vous envie de donner ? 

1. Ne commencez pas trop jeune à prendre des contrats temporaires, car il est important d’avoir de l’expérience à son actif au préalable pour être bien à l’aise.
2.  Si vous êtes lassé du travail temporaire, alors sachez saisir la perche de votre employeur lorsqu’il vous propose un poste permanent à l’issue de votre contrat temporaire!


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